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    À venir :

    16 décembre 2024 Émission spéciale

    Les 29 et 30 octobre derniers, en Espagne, un évènement climatique appelé DANA, pour Depresion Aislada en Nivelos Alto, soit dépression isolée de haute altitude, a provoqué des précipitations d’une extrême intensité dans les régions de Valence et de Murcia. D’autres évènements semblables sont intervenus sur la péninsule ibérique, mais avec une moindre gravité, en Catalogne, et aux Iles Baléares notamment.

    Cependant, c’est sur la région de Valence que les conséquences ont été les plus dramatiques. En quelques heures, des torrents de boue se sont formés et ont dévasté de nombreux villages autour et en périphérie nord de Valence. Un peu plus d’un mois après les évènements, le bilan fait état de 240 morts et disparus et de dégâts majeurs pour de nombreuses infrastructures de la région. C’est de fait une des plus graves catastrophes naturelles ayant frappé l’Europe et plus particulièrement l’Espagne.

    Cette catastrophe a mis en lumière deux faits importants. D’une part l’indigence coupable de la réaction des autorités régionales (Généralitat de Valencia), tout particulièrement de son président Carlos Mazon, et de l’État central espagnol. D’autre part un formidable élan de solidarité et d’entraide qui se prolonge encore aujourd’hui, pour secourir les sinistrés et remettre en état ce qui peut l’être.

    Pour faire le point sur cet évènement, nous recevons, pour une émission qui a été enregistrée le 6 décembre dernier, Daniel Pinos et Juan Miguel Font. Daniel Pinos séjourne très fréquemment en Espagne, où il est en contact avec les milieux syndicaux et libertaires, et il a écrit dans le Monde Libertaire de décembre un article pour rendre compte de ces évènements et de leurs conséquences.
    Nous aurons ensuite un échange téléphonique avec Juan Miguel Font, le secrétaire général de la CGT de Valence, et le coordinateur des actions de solidarité avec les victimes de la DANA.
    Avec eux, nous ferons le point sur les conséquences de la catastrophe des 29 et 30 octobre derniers, et ce qu’il faut en apprendre.

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    23 décembre 2024 Anarchie et anarchistes

    Rediffusion de l’émission du 17 juin 2024.
    À l’occasion du centenaire de la naissance de Michel Ragon (décédé en 2020), la revue Fragments et le Cercle culturel de littérature ouvrière, paysanne et sociale ont organisé un colloque intitulé Michel Ragon – la littérature prolétarienne, l’anarchisme, l’architecture les 8 et 9 juin derniers.
    Tous les enregistrements sont disponibles sur le site de Radio Libertaire (ˮÉvénements spéciauxˮ). Mais pour que ceux de nos auditeurs n’utilisant pas internet n’en perdent pas tout, Trous Noirs vous propose aujourd’hui un montage composé des interventions de :
    • Thierry Maricourt (Écrivain, essayiste, critique) : Michel Ragon, libre et libertaire.
    • Justine Mangeant (Universitaire) et Martine Minarovits (Bibliothécaire en retraite) : lectures croisées de Les Mouchoirs rouges de Cholet et 1793.

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    30 décembre 2024 Anarchie et anarchistes

    Rediffusion de l’émission du 1er juillet 2024.
    À l’occasion du centenaire de la naissance de Michel Ragon (décédé en 2020), la revue Fragments et le Cercle culturel de littérature ouvrière, paysanne et sociale ont organisé un colloque intitulé Michel Ragon – la littérature prolétarienne, l’anarchisme, l’architecture les 8 et 9 juin derniers.
    Tous les enregistrements sont disponibles sur le site de Radio Libertaire (ˮÉvénements spéciauxˮ). Mais pour que ceux de nos auditeurs n’utilisant pas internet n’en perdent pas tout, Trous Noirs vous propose aujourd’hui un montage composé des interventions de :
    • Raphaël Romnée (Postier retraité, syndicaliste) : Michel Ragon et mai 68,
    • Abbi Patrix (Conteur) : sketchs à partir du livre Drôles de métiers,
    • Christophe Carassou (Comédien) : lecture théâtralisée d'extraits de La Mémoire des vaincus.

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    Emissions des dernières semaines :

    09 décembre 2024 Anarchie et anarchistes

    Sous les pavés... la rage, la rage de lire du jeune saute-ruisseau Michel Ragon.
    Dès ses 12 ans en 1936, à Fontenay-le-Comte en Vendée, il sait ce qu'il veut et ce qu'il ne veut pas. Il ne sera ni paysan, ni bourrelier, ni domestique comme les membres de la famille dont il est issu. Il s'entend bien avec eux, mais se sent différent. Il veut lire, apprendre, apprendre encore, écrire. Les mots écrits l'accompagnent partout, il aime jouer avec eux, apprécie l'humour.

    Sa mère, qui rêve pour lui d'un emploi de bureau, s'installe à Nantes lorsqu'il a 14 ans. Dans son premier roman Drôles de métiers (1953), il parlera de ses emplois successifs : garçon de courses, aide-comptable, mécanicien, emballeur...
    Il découvre des auteurs dans les bibliothèques des appartements que sa mère est chargée de garder : il écrira des livres plus tard ; il observe attentivement immeubles et maisons : il sera historien de l'architecture et de l'urbanisme plus tard ; il se glisse discrètement dans les galeries de peinture : il sera critique d'art plus tard.
    Autodidacte venu de la plèbe, il sait que la culture est un outil d'émancipation.

    À 19 ans, il commence à fréquenter poètes et peintres. Pour élargir son horizon et ses rencontres, il monte à Paris en 1945. Il publie plusieurs recueils de poèmes.
    Rapidement il rencontre Henri Poulaille, créateur du courant de la littérature prolétarienne, il tient la librairie de l'anarchiste Pierre-Valentin Berthier, sympathise avec Étienne Dorléans, spécialiste de Proudhon, Armand Robin, pacifiste, Maurice Joyeux...
    C'est la période pendant laquelle les communistes se voulaient hégémoniques au sein de la gauche politique et intellectuelle, mais il suit la "voie libertaire" à laquelle il restera toujours fidèle. Il commettra le sacrilège de critiquer Louis Aragon, fervent dévot du Parti et du "Petit Père des peuples", Staline.

    Avec nous dans le studio, Thierry Maricourt auteur de l'ouvrage Une rage de lire - Le jeune Michel Ragon aux Éditions L'Échappée, ami de Michel Ragon qu'il évoque avec tendresse et passion. Lui aussi est autodidacte, auteur de romans et d'essais, et a exercé de nombreux métiers.

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    02 décembre 2024 Anarchie et anarchistes

    Francis Linart, notre invité, est un des animateurs de la revue en ligne Les Obscurs, dont un des premiers textes "Sans attendre" affirme : "On ne va pas attendre cent ans pour vivre libre", qui renvoie à la phrase "Ce n'est pas dans cent ans qu'il faut vivre en anarchistes".
    Les anarchistes individualistes, qui se reconnaissent dans ce précepte de Libertad, ont une vingtaine d'années dans les premiers jours du vingtième siècle. Ils se définissent comme des "en-dehors" et refusent de se soumettre à l'ordre social dominant, à l'exploitation du salariat : "Travailler librement, aimer librement, nous revendiquons toute la vie" pouvait-on lire dans le journal l'anarchie sous la signature de Victor Kibaltchiche, futur Victor Serge.
    Avant les dérives illégalistes de certains, ils ont concrétisé leur refus des normes et préjugés de la société, inventant d'autres relations entre hommes et femmes, adultes et enfants.
    La communauté d'habitat installée dans une grande maison au 22 rue du Chevalier de la Barre à Montmartre, le "Nid rouge" pour la police, en était un noyau essentiel. Avec l'objectif de l'émancipation individuelle, ils animent diverses initiatives qui les rattachent au courant anarchiste éducationniste : les "Causeries populaires", le journal L'anarchie, "Libertaire-plage" colonie de vacances pour adultes et enfants à Chatelaillon près de La Rochelle, le projet inabouti d'une école pour les enfants du quartier, alternative à l'école confessionnelle et à l'école laïque qui apprend "le respect de l'armée, de la patrie, de la propriété et l'infériorité de l'étranger".
    Les femmes sont nombreuses dans le groupe. Elles militent contre le mariage et la prostitution, pour le contraception et l'égalité avec les hommes. On peut notamment citer Anna Mahé, Rirette Maîtrejean, Émilie Lamothe, Jeanne Morand.

    "La vie, toute la vie est dans le présent. Attendre, c'est la perdre", L'anarchie.

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    25 novembre 2024 Liberthèmes

    Le son de la révolte, deuxième partie.
    La musique africaine-américaine prend ses racines dans l'esclavage : en 300 ans plus de 11 millions d'Africains ont été ramenés de force dans le Deep South des États-Unis pour servir de main d'œuvre corvéable à merci pour les grands propriétaires de champs de coton. Les chants, les danses, les joutes verbales jouèrent un rôle essentiel pour supporter les souffrances et renforcer les liens communautaires entre ces déportés de différents peuples d'Afrique de l'Ouest.
    Dans un pays qui se présentait comme celui de la liberté et de l'égalité, les conditions de travail et de vie abominables imposées à ces humains (ségrégation, lynchages) afin de devenir la nation la plus riche du monde, étaient justifiées par les exploiteurs blancs en prétendant appartenir à une race supérieure : encore aujourd'hui "Indios" et "niggers" sont des injures crachées au visage de sous-hommes "menaçant la pureté de la race".
    Lutter en chantant les "work songs" leur a permis de dénoncer les injustices, de construire un rempart contre l'aliénation. Mais qu'est-ce que le jazz ? :
    "Un noir était jazz dans tout ce qu'il faisait", Nina Simone, pianiste et chanteuse.
    "Le jazz est l'éternel tam-tam qui résonne dans l'âme noire, le tam-tam de la révolte contre la lassitude de vivre dans un monde blanc", Langston Hugues, poète.
    Pour l'industrie américaine du spectacle, le jazz était avant tout un produit commercial de divertissement permettant de faire des profits. Certains musiciens blancs ont tenté de le copier en éliminant son contenu social. Mais cette musique, en perpétuelle évolution depuis les zones rurales pauvres du sud et les ghettos noirs des villes industrielles, a su rendre sa dignité au prolétariat noir.

    Le son de la révolte (Éditions Le mot et le reste) est un récent livre référence qui retrace l'histoire des États-Unis à l'aune des musiques africaines-américaines. Nous recevons Christophe Ylla-Somers, son auteur, qui anime l'émission Soul Power sur Radio Libertaire :
    "Le blues, la soul, le jazz ou le hip-hop expriment avant tout l’aspiration à un changement social".

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