La techno-innovation est l’instrument indispensable de la logique du profit : amélioration de la productivité et extension de la sphère marchande. L’Intelligence artificielle (IA), qui tend à se généraliser dans des domaines de plus en plus larges, est le moteur de son accélération exponentielle dans les sociétés industrielles.
Le « Forum économique mondial » (FEM), qui organise tous les ans une rencontre à Davos entre les dirigeants les plus puissants et les membres les plus influents de l’économie et de la politique mondiale, la définit ainsi : « système qui agit en détectant, en interprétant des données, apprenant, raisonnant et en décidant de la meilleure ligne de conduite ».
Klaus Schwab, fondateur et maître de cérémonie du FEM, l’affirme : « L’Intelligence artificielle est l’une des technologies ayant le plus d’impact sur les entreprises, l’économie et la Société. Elle est considérée comme l’un des moteurs de la quatrième révolution industrielle. Dans dix ans notre vie sera complètement différente, celui qui maîtrise ces technologies sera le maître du monde ».
L’IA s’intégrant aux machines les transforme en robots : la robotisation de notre monde est ainsi en marche.
La « Cité idéale » promise est incarnée par les « smart-cities », un réseau mondial de métropoles hyperconnectées, radicalement robotisées, « green, clean et safe ».
Il y aura certes des « externalités négatives » que de nouvelles innovations technologiques nous aideront à mieux contrôler.
Les « maîtres du monde » admettent cependant qu’il subsistera à l’extérieur de ce meilleur des mondes des surnuméraires qui n’auront pas su s’y intégrer : les inadaptés et inutiles, les techno-critiques, les libertaires.
Patrick, qui appartient aux deux dernières catégories, et travaille depuis longtemps sur la façon dont la lame de fond de l’Intelligence artificielle réorganise progressivement nos existences, est notre invité aujourd’hui.
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